De Niki à Nikky: Mon Sejour "Amazones"!


Sac vintage en main (préparé la veille, une première pour moi), j’étais fin prêt à prendre le train qui me mènerai vers Paris, et vers la Beauties of Burlesque : Amazone. Il est 10h30, et je pose enfin un pied dans notre belle Capitale, trop tôt pour m’enregistrer dans mon hôtel loin là-bas dans le 18e, à côté du théâtre de la Reine Blanche. Je décide donc de me mettre à la recherche d’un restaurant végétarien, puisque ma décision est prise de ne plus manger de viande. Virginie me conseille donc MoB, un fast food végétarien situé ds les « arcades » de la Cité de la Mode et du Design.

- Désolé on ne sert pas de Burger avant Midi.

Mon choix se porte donc vers une salade Frida Kahlo, et un jus rhubarbe, cannelle, poire : Fameux ! Le temps d’organiser mon après-midi, Midi sonne et enfin je peux goûter un de leur burger, enfin 45 minutes plus tard, dieux merci j’avais commandé le burger le plus simple des 4 sandwichs qu’ils proposent.

- Pour m’excuser je vous offre un cookie…
- Non merci je ne vais pas le manger
- Ah vous faites un régime… Ahahah
- Non je n’aime pas les cookies dis-je (ce qui est vrai) quand en fait je pensais : Pourquoi ?! Vous Pensez que j’ai besoin d’un régime ?!  

Mon Burger et mes frites englouties, direction le 18e arrondissement de notre belle Parisienne, et mon Hôtel, nan sans avoir préalablement rencontré un coin de verdure pour toxicomanes, en tous les cas un coin de verdure à la population visiblement éméchée, assez peu rassurant, je prends donc la décision de rentrer en taxi, je ne tenterai pas le diable, bien qu’il se peut que je lui fit fasse à la fin de mon séjour, lisez et vous comprendrez.

La Vintagers Family me propose qu’on se voit après tout ce temps passer à discuter sur ce célèbre réseaux social que l’on aime tous à détester mais dont on a tant de mal à se passer ; Direction le Grand Palais et l’Expo « Niki de Saint Phalle ». Je dois bien avouer qu’en dehors de la fontaine Igor Stravinsky de Beaubourg, où tout ado banlieusard qui se respect passe la moitié de son adolescence, je n’étais pas vraiment familier avec son travail. (Qui se trouve être en fait une collaboration de Niki de St Phalle et de son grand Amour Jean Tinguely). Il y a facilement deux heure d’attente, Par chance leur Billets nous permettent de passer devant tout le monde. Être invité et pouvoir doubler, mon dieu quel bonheur !!! Merci la Vintagers Family !!!
 

Pour ceux qui ne connaîtrait pas Niki de Saint Phalle, Elle le seul et unique membre féminin du mouvement des Nouveaux Réalistes dont fait aussi partie Jean Tinguely. Née en 1930, à Neuilly-Sur-Seine, dans une famille bourgeoise Franco-Americaine, elle grandi à NYC… A l’Age de 18ans elle devient mannequin, et se marie avec le Poète Harry Mathews pour échapper au cocon familial. Après la naissance de leur fille ils partent s’installer en France, mais en 1952, Niki fait une grave dépression dont elle se sortira grâce à la peinture… Autodidacte, elle est encourager par Jean Tinguely qui la convainc que « La technique n’est rien, qu’elle s’apprend, et que le rêve est tout ». Dès lors leur destin est lié. Ils seront amant, Mari et Femme, Collaborateur, mais ils seront également leur plus grand critique.

Pour Niki de St Phalle, l’art est une véritable thérapie. Elle lui permet d’extérioriser tous ces démons qui l’ont rongé, et l’ont poussé à l’Asile, une colère enfuit en elle, et qui prend sans doute source dans le viol qu’elle subit à l’âge de 11 ans, par son propre père. Elle n’aura alors de cesse d’exposer sa colère contre ce père, et contre ce milieu dans lequel elle a grandi. Elle devient célèbre pour le grand public lorsqu’elle décide de se mettre en scène dans des séances de Tirs. Elle veut faire saigner la peinture. Jean lui offre alors une carabine, et l’aide dans la mise en œuvre de toiles sur lesquelles sont installés des poches de peintures, recouverte de plâtre sur lesquelles elle tirait à balles réelles, laissant ainsi jaillir, et dégouliner la couleur sur la toile, de la même manière que la balle de sa colère jaillissait du Fusil. Quelle meilleure thérapie que d’extérioriser cette colère destructrice, cette violence qui la rongeait, et qui rongeait la société dans lequel ils vivaient ( en pleine guerre d’Algérie) en la transformant en œuvre artistique ?!


« J’imaginais la peinture se mettant à saigner, blessée de la manière dont les gens peuvent être blessés. La peinture était la victime. Qui était la Peinture ?! Papa, les Hommes, Mon frère, ou bien la peinture était-elle moi ? Me tirai-je dessus selon un rituel qui me permettrait de mourir de ma propre main et de me faire renaitre ?! En tirant sur moi, je tirais sur la société et ses injustices. En tirant sur ma propre violence, je tirais sur la violence du temps. Pendant les deux années passées aux tirs, Je ne fus pas malade une seule fois. Quelle thérapie se fut pour moi. »

Niki, c’est aussi le Féminisme : « Je voudrai aller en profondeur, dans le sens de la poésie. D’exprimer, d’essayer d’exprimer moi-même, vraiment à fond, et comme ça, en m’exprimant moi-même, avec toutes mes possibilités, j’exprime automatiquement la situation de la femme dans le monde d’aujourd’hui. Les mecs ils sont tellement jaloux, ils ne peuvent pas piper le fait que la femme met au monde, ils ont fait des fusées, des gratte-ciels, des villes, n’importe quoi, pour essayer d’oublier que la femme, elle, peut créer. »

Et c’est à travers ses Nanas et le « Nana Power » qu’elle l’a exprimé, bien avant le « Girl power » de la Troisième vague du féminisme, incarné par les féministes punk du mouvement Riot Grrrls dans les années 90.


Niki, Inspirée par la grossesse de son amie Clarisse Rivers, se met à créer des femmes aux formes Girondes qui sont selon ses propres termes : « des symboles de la femme Joyeuse, libre, sure d’elle-même. C’était les Nanas au Pouvoir, c’était Les Femmes au Pouvoir. Elles représentaient le côté féminin en nous tous, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, Qui n’a plus de possibilité de vivre, aujourd’hui, dans notre monde sur-scientifique, où seules les qualités masculines, les qualités du cerveau abstrait sont admirées. Et où tout le côté humain, tout le côté féminin, intuitif, magique est écrasé.»

Et c’est ça l’univers De Saint Phalle. Un univers girond, et donc féminin, Magique, presque onirique, totalement onirique, Mystique, saupoudré ici et là de violence. La violence de la société en vers l’être humain, envers la femme, la violence de ses propres sentiments, de la Vie.

A travers son art Niki de Saint Phalle a exprimé la vie, sa vie ; elle s’est donné la mort, une petite mort, elle a donné la vie, s’est redonné la vie, dans laquelle elle a reprit goût, et c’est ce même art auquel elle a consacré tout son être, tout son temps, et toute sa créativité, qui la lui ôtera en 2002, suite à une longue maladie pulmonaire due à l’inspiration des substances toxiques qui emmenaient des matériaux qu’elle utilisait pour ses œuvres depuis tant d’année.


 

Une exposition psychédélique, que les commentaires aussi drôles que juste de Madame Vintagers, m’ont permis d’apprécié. Mais il fait très chaud et il est temps de se désaltéré. On s'assied alors à la terrasse d’un café, à côté d’une boutique Aston Martin, ou même un simple polo coûterait une bonne partie de ma paye. Et l’on parle de tas de Choses du futur de Vintagers, ils m’encouragent tous deux à persévérer dans l’écriture, de la vie de famille, qui dans leur bouche est bien plus rock’n’Roll que l’image qu’en font certains… Il est temps de partir, Une fois de plus ils m’invitent, je suis un peu gêné, je les remercie vivement pour la journée que j’ai beaucoup apprécié, et que j’aurai sûrement passé ds mon hôtel (où les trolls ne sont même pas refoulé à l’entrée ahahah - private jokes) s’il n’avait pas été là.



J’arrive donc tout juste à l’heure pour la Beauties of Burlesque raison pour laquelle je passais mon week end sur Paris. Quand tout a coup qui je vois derrière moi ?! Ma Nanouuuu… Si c’est pas dingue !!! Evidemment pas pour vous. Mais le hasard à voulu que 8ans plus tards, je retrouve une très bonne amie de mes années lycées, et de mes années Fac.

- T’es là parce que t’as réçu une invit’ FB de Blackmamba (notre amie de fac commune)
- Mais pas du Tout, C’est Mon amie Diana (avec qui elle était) qui m’a invité…

Le hasard fait parfois vraiment bien les choses ! Diana retrouve d’ailleurs elle aussi un ami de Fac, photographe à la soirée…

Brian Scott Bagley entre sur scène, la soirée peut commencer. Le public est mort de rire, c’est le Pouvoir Diva-esque de Brian, qui nous présente la première performeuse : la jolie Mara de Nudée dans un numéro classique inspiré de Marlène Dietrich. Si de la choré au costume tout était vraiment très beau… j’ai été un peu gêné par le fait de réclamer des réactions du public tout au long du numéro. Ce n’est jamais évident d’être la première tout le monde le sait, mais réclamer des cris gâche aussi un peu le numéro et le plaisir du spectateur à le regarder. En jouant de façon coquine avec le public comme elle l’a fait en faisant mine de refuser de retirer son corset aurai été largement suffisant pour faire venir les cris. Mais ce n’est que mon opinion et ça ne retire en rien aux qualités de cette artiste sublime.
 
MARA DE NUDEE by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY




Arrive ensuite Minnie Valentine, toute vêtue de Rouge et de doré… Un costume magnifique comme à son habitude, dans une réinterprétation de la sulfureuse espionne supposée Mata Hari...
 
MINNIE VALENTINE by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY
 

Puis je découvre pour la première fois sur scène (et oui c’est le problème quand on vit en province) Luna Moka, dans un numéro de ballons Jungle, dans lequel elle est poursuivi par un lion féroce (ou était-ce un admirateur follement épris d’elle ?!) qui m’a bien fait sourire. (Meanwhile in the Jungle…) Du Classique With a Twist qui fait toujours son effet!






C’est désormais au tour d’une de mes Burlesqueuses Françaises préférées, la sublime Lily Deslys ; Absolument Magnifique. Des éventails digne de Catherie D’lish, ses gants ornés de griffes swarovski… Une vraie beauté classique. Un enchantement pour les yeux.


LILY DESLYS by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY
 
 
Pour le numéro suivant je partais avec un gros a priori, parce que j’suis une Bitch et que j’ai toujours un avis sur tout. J’étais donc loin d’être conquis par le fait de voir Miss Glitter Painkiller sur Scène. Mais elle est très jolie, et bonne comédienne, et j'dois bien admettre que j'aime aussi bcp ces tatouages, et le fait est que je n’ai pas pu m’empêcher de rire lorsqu’elle interpréta une variation de son Nikki des feux de l’amour trompée et humiliée, sur la musique du générique…
 
 
MISS GLITTER PAINKILLER by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY


L’amazone suivante, n’est autre que celle que l’on a pu admirer sur l’affiche de la soirée. La mystérieuse et magnifique Domino Barbeau, dans un numéro Opium-esque et quelques peux japonisant.

DOMINO BARBEAU by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY


Mais celle que j'étais venue voir, et qui m'avait totalement fait occulté le line up que je viens de décrire n'est autre qu'une des artiste les plus en vue du moment dans le milieux du Burlesque Mondiale, La Sculpturale, l'Immense, la Superbe Sydni Deveraux dans son numéro Tiger. Un numéro tout en subtilité et maîtrise des codes burlesques utilisés à la perfection.... Bref, DIVINE !

SYNDNI DEVERAUX by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY





S'en suit un dîner des multiples retrouvailles fort symthatoche, puis retour à l’hôtel où je m’énerve tout seul face au discours rétrograde chez Ruquier de son ex Chroniqueur que je ne citerai pas, qui fait sa propre promo à travers celle d'un bouquin, histoire d'assurer sa popularité dans les troupes du Mouvements Bleu Marine. Pour faire short, si la France va si mal c'est la faute, aux Femmes, aux Arabes et aux PD, parce qu'a force d'accorder des droits tous azimut c'est le Mâle Viril, la Famille, les Valeurs traditionnelles et donc la France qui chavire. Après tous, toutes ces minorités ont été opprimés, se sont fait casser la gueule et ont été exterminer depuis des siècles sans trop broncher, pourquoi devrait ont s'en soucier aujourd'hui alors qu'ils détruisent la France ?! Vous avez la Nausée ?! Allez vous aussi vomir, j'attendrai votre retour pour vous conter la fin de mon aventure...

Je pensais en avoir fini avec les suppôts de Satan. C'était sans compter le fait que j'allais tomber en pleins milieu d'un rassemblement de la Manif Pour tous à Montparnasse. J'avais vu l'un de leur Général, je tombais désormais en pleins milieu d'une partie de l'armée démoniaque... Ils étaient si fiers avec leurs Drapeaux, leur banderoles, et autres foulards, sweat à capuche et pancartes... Je sentais la colère monter en moi... Je m'engouffre dc dans la première bouche de métro, a défaut de trouver un taxi, parce que ce que je craignais arriva, je me retrouvais collé-serré ds une rame du métro avec ces bêtes prétendument « bien sous tous rapports ». On se suivit malheureusement jusqu'à Gare de Lyon où je n'hésitais pas a les traiter de « connards de la manif pour tous » en parlant d'eux à ma TEAM BITCH, que j'avais au téléphone. Et comble du Comble je me retrouvais face à un prêtre, pendant tout mon voyage...

Fort heureusement, lorsque j'allume ma télé en arrivant chez moi, je tombe sur « Singing in the Rain... » rien de mieu qu'un bonne comédie Musical pour me remettre du baume au cœur... « What a Gloriouuuus feeeling, I'm Haaaaappy Again... » Sacré Week-end, c'est moi qui vous le dit !

 

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