De Niki à Nikky: Mon Sejour "Amazones"!
La Vintagers Family me
propose qu’on se voit après tout ce temps passer à discuter sur
ce célèbre réseaux social que l’on aime tous à détester mais
dont on a tant de mal à se passer ; Direction le Grand Palais
et l’Expo « Niki de Saint Phalle ».
Je dois bien avouer
qu’en dehors de la fontaine Igor Stravinsky de Beaubourg, où tout
ado banlieusard qui se respect passe la moitié de son adolescence,
je n’étais pas vraiment familier avec son travail. (Qui se trouve
être en fait une collaboration de Niki de St Phalle et de son grand
Amour Jean Tinguely). Il y a facilement deux heure d’attente, Par
chance leur Billets nous permettent de passer devant tout le monde.
Être invité et pouvoir doubler, mon dieu quel bonheur !!!
Merci la Vintagers Family !!!
Pour
ceux qui ne connaîtrait pas Niki de Saint Phalle, Elle le seul et
unique membre féminin du mouvement des Nouveaux Réalistes dont fait
aussi partie Jean Tinguely. Née en 1930, à Neuilly-Sur-Seine, dans
une famille bourgeoise Franco-Americaine, elle grandi à NYC… A
l’Age de 18ans elle devient mannequin, et se marie avec le Poète
Harry Mathews pour échapper au cocon familial. Après la naissance
de leur fille ils partent s’installer en France, mais en 1952, Niki
fait une grave dépression dont elle se sortira grâce à la
peinture… Autodidacte, elle est encourager par Jean Tinguely qui la
convainc que « La technique n’est rien, qu’elle s’apprend,
et que le rêve est tout ». Dès lors leur destin est lié. Ils
seront amant, Mari et Femme, Collaborateur, mais ils seront également
leur plus grand critique.
Pour
Niki de St Phalle, l’art est une véritable thérapie. Elle lui
permet d’extérioriser tous ces démons qui l’ont rongé, et
l’ont poussé à l’Asile, une colère enfuit en elle, et qui
prend sans doute source dans le viol qu’elle subit à l’âge de
11 ans, par son propre père. Elle n’aura alors de cesse d’exposer
sa colère contre ce père, et contre ce milieu dans lequel elle a
grandi. Elle devient célèbre pour le grand public lorsqu’elle
décide de se mettre en scène dans des séances de Tirs. Elle veut
faire saigner la peinture. Jean lui offre alors une carabine, et
l’aide dans la mise en œuvre de toiles sur lesquelles sont
installés des poches de peintures, recouverte de plâtre sur
lesquelles elle tirait à balles réelles, laissant ainsi jaillir, et
dégouliner la couleur sur la toile, de la même manière que la
balle de sa colère jaillissait du Fusil. Quelle meilleure thérapie
que d’extérioriser cette colère destructrice, cette violence qui
la rongeait, et qui rongeait la société dans lequel ils vivaient (
en pleine guerre d’Algérie) en la transformant en œuvre
artistique ?!
« J’imaginais
la peinture se mettant à saigner, blessée de la manière dont les
gens peuvent être blessés. La peinture était la victime. Qui était
la Peinture ?! Papa, les Hommes, Mon frère, ou bien la peinture
était-elle moi ? Me tirai-je dessus selon un rituel qui me
permettrait de mourir de ma propre main et de me faire renaitre ?!
En tirant sur moi, je tirais sur la société et ses injustices. En
tirant sur ma propre violence, je tirais sur la violence du temps.
Pendant les deux années passées aux tirs, Je ne fus pas malade une
seule fois. Quelle thérapie se fut pour moi. »
Niki,
c’est aussi le Féminisme : « Je voudrai aller en
profondeur, dans le sens de la poésie. D’exprimer, d’essayer
d’exprimer moi-même, vraiment à fond, et comme ça, en
m’exprimant moi-même, avec toutes mes possibilités, j’exprime
automatiquement la situation de la femme dans le monde
d’aujourd’hui. Les mecs ils sont tellement jaloux, ils ne
peuvent pas piper le fait que la femme met au monde, ils ont fait des
fusées, des gratte-ciels, des villes, n’importe quoi, pour essayer
d’oublier que la femme, elle, peut créer. »
Et
c’est à travers ses Nanas et le « Nana Power » qu’elle
l’a exprimé, bien avant le « Girl power » de la
Troisième vague du féminisme, incarné par les féministes punk du
mouvement Riot Grrrls dans les années 90.
Niki,
Inspirée par la grossesse de son amie Clarisse Rivers, se met à
créer des femmes aux formes Girondes qui sont selon ses propres
termes : « des symboles de la femme Joyeuse, libre, sure
d’elle-même. C’était les Nanas au Pouvoir, c’était Les
Femmes au Pouvoir. Elles représentaient le côté féminin en
nous tous, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, Qui n’a
plus de possibilité de vivre, aujourd’hui, dans notre monde
sur-scientifique, où seules les qualités masculines, les qualités
du cerveau abstrait sont admirées. Et où tout le côté humain,
tout le côté féminin, intuitif, magique est écrasé.»
Et
c’est ça l’univers De Saint Phalle. Un univers girond, et donc
féminin, Magique, presque onirique, totalement onirique, Mystique,
saupoudré ici et là de violence. La violence de la société en
vers l’être humain, envers la femme, la violence de ses propres
sentiments, de la Vie.
A
travers son art Niki de Saint Phalle a exprimé la vie, sa vie ;
elle s’est donné la mort, une petite mort, elle a donné la vie,
s’est redonné la vie, dans laquelle elle a reprit goût, et c’est
ce même art auquel elle a consacré tout son être, tout son temps,
et toute sa créativité, qui la lui ôtera en 2002, suite à une
longue maladie pulmonaire due à l’inspiration des substances
toxiques qui emmenaient des matériaux qu’elle utilisait pour ses
œuvres depuis tant d’année.
Une
exposition psychédélique, que les commentaires aussi drôles que
juste de Madame Vintagers, m’ont permis d’apprécié. Mais il
fait très chaud et il est temps de se désaltéré. On s'assied
alors à la terrasse d’un café, à côté d’une boutique Aston
Martin, ou même un simple polo coûterait une bonne partie de ma
paye. Et l’on parle de tas de Choses du futur de Vintagers, ils
m’encouragent tous deux à persévérer dans l’écriture, de la
vie de famille, qui dans leur bouche est bien plus rock’n’Roll
que l’image qu’en font certains… Il est temps de partir, Une
fois de plus ils m’invitent, je suis un peu gêné, je les remercie
vivement pour la journée que j’ai beaucoup apprécié, et que
j’aurai sûrement passé ds mon hôtel (où les trolls ne sont même
pas refoulé à l’entrée ahahah - private jokes) s’il n’avait
pas été là.
J’arrive
donc tout juste à l’heure pour la Beauties of Burlesque raison
pour laquelle je passais mon week end sur Paris. Quand tout a coup
qui je vois derrière moi ?! Ma Nanouuuu… Si c’est pas
dingue !!! Evidemment pas pour vous. Mais le hasard à voulu que
8ans plus tards, je retrouve une très bonne amie de mes années
lycées, et de mes années Fac.
- T’es là parce que t’as réçu une invit’ FB de Blackmamba (notre amie de fac commune)
- Mais pas du Tout, C’est Mon amie Diana (avec qui elle était) qui m’a invité…
Le
hasard fait parfois vraiment bien les choses ! Diana retrouve
d’ailleurs elle aussi un ami de Fac, photographe à la soirée…
Brian
Scott Bagley entre sur scène, la soirée peut commencer. Le public
est mort de rire, c’est le Pouvoir Diva-esque de Brian, qui nous
présente la première performeuse : la jolie Mara de Nudée
dans un numéro classique inspiré de Marlène Dietrich. Si de la
choré au costume tout était vraiment très beau… j’ai été un
peu gêné par le fait de réclamer des réactions du public tout au
long du numéro. Ce n’est jamais évident d’être la première
tout le monde le sait, mais réclamer des cris gâche aussi un peu le
numéro et le plaisir du spectateur à le regarder. En jouant de
façon coquine avec le public comme elle l’a fait en faisant mine
de refuser de retirer son corset aurai été largement suffisant pour
faire venir les cris. Mais ce n’est que mon opinion et ça ne
retire en rien aux qualités de cette artiste sublime.
MARA DE NUDEE by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY
Arrive
ensuite Minnie Valentine, toute vêtue de Rouge et de doré… Un
costume magnifique comme à son habitude, dans une réinterprétation
de la sulfureuse espionne supposée Mata Hari...
MINNIE VALENTINE by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY
Puis
je découvre pour la première fois sur scène (et oui c’est le
problème quand on vit en province) Luna Moka, dans un numéro de
ballons Jungle, dans lequel elle est poursuivi par un lion féroce
(ou était-ce un admirateur follement épris d’elle ?!) qui
m’a bien fait sourire. (Meanwhile in the Jungle…) Du Classique
With a Twist qui fait toujours son effet!
LUNA MOKA by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY
C’est
désormais au tour d’une de mes Burlesqueuses Françaises
préférées, la sublime Lily Deslys ; Absolument
Magnifique. Des éventails digne de Catherie D’lish, ses gants
ornés de griffes swarovski… Une vraie beauté classique. Un
enchantement pour les yeux.
Pour
le numéro suivant je partais avec un gros a priori, parce que j’suis
une Bitch et que j’ai toujours un avis sur tout. J’étais donc
loin d’être conquis par le fait de voir Miss Glitter Painkiller
sur Scène. Mais elle est très jolie, et bonne comédienne, et
j'dois bien admettre que j'aime aussi bcp ces tatouages, et le fait
est que je n’ai pas pu m’empêcher de rire lorsqu’elle
interpréta une variation de son Nikki des feux de l’amour trompée et humiliée, sur la
musique du générique…
MISS GLITTER PAINKILLER by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY
L’amazone
suivante, n’est autre que celle que l’on a pu admirer sur
l’affiche de la soirée. La mystérieuse et magnifique Domino
Barbeau, dans un numéro Opium-esque et quelques peux japonisant.
DOMINO BARBEAU by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY
Mais
celle que j'étais venue voir, et qui m'avait totalement fait occulté
le line up que je viens de décrire n'est autre qu'une des artiste
les plus en vue du moment dans le milieux du Burlesque Mondiale, La
Sculpturale, l'Immense, la Superbe Sydni Deveraux dans son numéro
Tiger. Un numéro tout en subtilité et maîtrise des codes
burlesques utilisés à la perfection.... Bref, DIVINE !
SYNDNI DEVERAUX by K.LIMMANY PHOTOGRAPHY
S'en
suit un dîner des multiples retrouvailles fort symthatoche, puis
retour à l’hôtel où je m’énerve tout seul face au discours
rétrograde chez Ruquier de son ex Chroniqueur que je ne citerai pas,
qui fait sa propre promo à travers celle d'un bouquin, histoire
d'assurer sa popularité dans les troupes du Mouvements Bleu Marine.
Pour faire short, si la France va si mal c'est la faute, aux Femmes,
aux Arabes et aux PD, parce qu'a force d'accorder des droits tous
azimut c'est le Mâle Viril, la Famille, les Valeurs traditionnelles
et donc la France qui chavire. Après tous, toutes ces minorités ont
été opprimés, se sont fait casser la gueule et ont été
exterminer depuis des siècles sans trop broncher, pourquoi devrait
ont s'en soucier aujourd'hui alors qu'ils détruisent la France ?!
Vous avez la Nausée ?! Allez vous aussi vomir, j'attendrai
votre retour pour vous conter la fin de mon aventure...
Je
pensais en avoir fini avec les suppôts de Satan. C'était sans
compter le fait que j'allais tomber en pleins milieu d'un
rassemblement de la Manif Pour tous à Montparnasse. J'avais vu l'un
de leur Général, je tombais désormais en pleins milieu d'une
partie de l'armée démoniaque... Ils étaient si fiers avec leurs
Drapeaux, leur banderoles, et autres foulards, sweat à capuche et
pancartes... Je sentais la colère monter en moi... Je m'engouffre dc
dans la première bouche de métro, a défaut de trouver un taxi,
parce que ce que je craignais arriva, je me retrouvais collé-serré
ds une rame du métro avec ces bêtes prétendument « bien
sous tous rapports ». On se suivit malheureusement jusqu'à
Gare de Lyon où je n'hésitais pas a les traiter de « connards
de la manif pour tous » en parlant d'eux à ma TEAM BITCH, que
j'avais au téléphone. Et comble du Comble je me retrouvais face à
un prêtre, pendant tout mon voyage...
Fort
heureusement, lorsque j'allume ma télé en arrivant chez moi, je
tombe sur « Singing in the Rain... » rien de mieux qu'un
bonne comédie Musical pour me remettre du baume au cœur... « What
a Gloriouuuus feeeling, I'm Haaaaappy Again... » Sacré
Week-end, c'est moi qui vous le dit !
Comments